Le discours à la mairie

Merci à Pascal Maraux pour cette attention qui nous a beaucoup touchés...

Fabienne, David, Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, chers amis,

Ayant eu connaissance de votre volonté de vous unir aujourd’hui et en raison de l’amitié qui me lie à Marie-Odile l’envie m’a pris de venir perturber vote réunion. Je remercie ma collègue et amie, Christine Silva, cadette des adjoints au Maire de Nemours, de me laisser l’opportunité de le faire.

Il ne me semble pas en effet inutile de donner un peu de fantaisie à une cérémonie administrative qui en manque parfois cruellement.

Passées l’énumération des articles du code et les signatures des registres, le moment de l’échange des consentements apparaît souvent comme trop bref et le mariage devant les hommes laisse parfois un sentiment de frustration.

Celui devant Dieu, emprunt de spiritualité, laisse généralement plus de souvenirs en mémoire. Encore qu’à Nemours, nous avons la particularité d’avoir la salle des mariages située dans un lieu qui fut la chapelle de l’ancien hôpital de la ville devenu depuis Hôtel de Ville.

C’est l’union de deux jeunes seine-et-marnais auquel nous avons le plaisir d’assister aujourd’hui. Confirmer devrai-je dire car cela fait maintenant près de dix ans que leurs sentiments réciproques sont apparus. Fabienne, originaire de Marolles sur Seine et David de Montigny sur Loing concrétisent un engagement qui a déjà une histoire.

Deux têtes bien pleines, David est ingénieur issu de Centrale et Fabienne sera bientôt titulaire, je lui souhaite, d’un DEA de géographie. A ce sujet, j’ai à rappeler à David qu’en sa qualité d’époux, il aura le devoir dès lundi de mettre Madame au travail car elle a, paraît-il des devoirs de vacances à rendre très prochainement.

Deux esprits qui partagent en commun de nombreux centres d’intérêt, car pour être scientifiques ils n’en demeurent pas moins artistes.

Deux amoureux de la nature. Deux citoyens engagés dans des actions de solidarité. Ils partagent pour l’Afrique un intérêt commun qui leur a valu de se rendre en Mauritanie pour enseigner aux populations locales une technique de plantation d’arbres et d’avoir en tête le projet d’un voyage prochain au Sénégal.

Les arbres, c’est à ce que l’on m’a dit une passion pour Fabienne, surtout vu d’en haut, car contrairement à ceux qui se contentent de les regarder d’en bas, il paraît qu’elle ne peut résister au désir de se rapprocher de leurs cimes. C’est donc avec plaisir que je lui offre le guide des arbres remarquables de Seine et Marne auprès desquels elle pourra, si elle le souhaite, exercer ses talents.

Les moments festifs, tel celui que nous vivons en ce moment, ne doivent pas nous faire oublier les problèmes rencontrés par notre société actuelle. Ceux qui connaissent mon engagement politique et syndical ne s’étonneront donc pas que je souhaite désormais brièvement vous inviter à un moment de réflexion collective. L’actualité nous le montre, les questions de sous-effectifs engendrent des situations difficiles et c’est sur ce sujet que je souhaite désormais vous dire quelques mots.

Comment les deux jeunes gens qui se trouvent aujourd’hui devant vous ont-ils pu se rencontrer alors que pas moins de quatre cours d’eau séparaient leurs lieux de résidence respectifs ?

Cette rencontre, ils la doivent à leur troisième famille, celle des scouts de France et à la situation de sous-effectif que rencontrait le groupe de Bray-sur-Seine. Un chef pionnier à l’appel mais peu de jeunes recrues. À Nemours, la situation est inverse, les troupes existent, mais le chef fait défaut. Mais les pires constats peuvent parfois produire des conséquences heureuses. Fidèle aux idéaux de solidarité et d’entraide qui animent la famille scoute va trouver une solution. Un jumelage est organisé et la jeune Fabienne des bords de Seine va ainsi rencontrer le jeune David des bords du Loing.

La suite, vous êtes nombreux à la connaître et notre réunion d’aujourd’hui, qui va bientôt reprendre son cours habituel, marque une nouvelle étape dans une histoire que je vous souhaite, au nom du Maire de Nemours, du conseil municipal et en mon nom personnel, longue et heureuse.

Je vous remercie de votre attention en espérant que cet intermède laissera dans un coin de votre mémoire le souvenir de votre passage en Mairie de Nemours un beau jour d’août 2003.